1. Introduction
La seconde vague féministe, apparue dans les années 1960–1980, a profondément transformé les rapports hommes-femmes en Occident. Portée par des revendications légitimes (égalité juridique, autonomie économique, liberté sexuelle), elle a marqué un tournant culturel majeur. Cependant, à l'épreuve du temps, de nombreuses conséquences inattendues se sont manifestées : explosion des divorces, crise de la santé mentale, polarisation entre les sexes, et dérives idéologiques menant à une stigmatisation systématique des hommes.
Cette analyse s'attache à examiner ces effets, en distinguant les objectifs initiaux des conséquences réelles et mesurables.
2. L'explosion des divorces et l'instabilité familiale
Données historiques
Avant la seconde vague, le taux de divorce en France tournait autour de 10–15 % des mariages. Après les réformes légales impulsées par le féminisme (notamment la loi de 1975 sur le divorce par consentement mutuel), ce taux a dépassé les 45 % à partir des années 2000 (INSEE, 2022).
Lien avec l'idéologie féministe
La rhétorique de « l'épanouissement personnel avant tout » a déplacé le mariage d'un engagement à long terme vers un contrat révocable dès que l'on ne "se sent plus heureux".
Conséquences
- Augmentation du nombre d'enfants vivant dans des familles monoparentales (souvent avec la mère).
- Hausse de la précarité chez les hommes divorcés (perte du logement, pension alimentaire).
- Moindre stabilité émotionnelle pour les enfants, corrélée à des risques accrus d'échec scolaire et de troubles comportementaux.
3. Crise de la santé mentale et fragilisation des liens affectifs
Paradoxe observé
Alors que le féminisme promettait la "libération" et la réalisation personnelle, les indicateurs de bien-être psychologique n'ont pas suivi.
Chez les femmes
- Les études longitudinales montrent une augmentation significative de la dépression et de l'anxiété depuis les années 1970 (Twenge et al., Social Indicators Research, 2019).
- La pression de « tout réussir » (carrière, famille, indépendance) crée une charge mentale accrue.
Chez les hommes
- Hausse des suicides masculins post-divorce et sentiment de marginalisation sociale.
- Intériorisation d'un discours accusateur ("toxique par nature") qui nuit à l'estime de soi.
4. La guerre des sexes et la montée de l'hostilité mutuelle
Discours discriminants
La troisième vague féministe et ses dérivés militants ont intensifié la rhétorique de confrontation (« Tous les hommes sont des agresseurs potentiels »).
Conséquences sociales
- Baisse de la confiance entre hommes et femmes.
- Réduction du taux de formation de couples stables, avec une montée du célibat involontaire (INED, 2021).
- Polarisation politique et culturelle : montée des mouvements masculinistes en réaction.
5. La "libération sexuelle" et les problèmes d'attachement
Origine
Inspirée par la révolution sexuelle des années 1970, la libéralisation des mœurs a normalisé les relations éphémères et le rejet des normes traditionnelles d'engagement.
Impact psychologique
- Multiplication des partenaires associée à une instabilité affective (Jasmin et al., Journal of Sex Research, 2017).
- Difficultés accrues à construire un lien profond et durable, en particulier chez les jeunes générations exposées à la culture de la consommation relationnelle (dating apps).
- Corrélation avec une hausse des troubles anxieux et des comportements addictifs (alcool, pornographie).
6. Un bilan global : plus de négatif que de positif ?
Si l'on reconnaît que le féminisme a permis des avancées juridiques et économiques, force est de constater que :
- Les acquis positifs des années 1960–1980 auraient pu être atteints sans engendrer la déstructuration actuelle des relations hommes-femmes.
- Les dérives idéologiques ont amplifié la défiance mutuelle, la solitude, et l'instabilité émotionnelle.
- Le projet initial d'égalité a été progressivement remplacé par une logique de confrontation, avec des effets mesurables sur la cohésion sociale.
7. Conclusion
Un héritage contrasté
Le féminisme de la seconde vague a ouvert des portes… mais il a aussi cassé des fondations. Derrière le récit officiel de "progrès", les indicateurs familiaux, psychologiques et sociaux montrent que les sociétés post-féministes sont marquées par plus de fractures, plus de souffrances et moins de confiance.
Le véritable progrès ne devrait pas se mesurer seulement à l'aune de droits formels, mais à la qualité réelle des relations humaines et à la stabilité des communautés. Sur ce plan, le bilan est largement négatif.